Des design apaisants
2020 a été une année bien singulière, et nul ne peut prédire de quoi 2021 sera faite. Dans ce contexte de trouble et d’incertitude, trouver un peu de réconfort sur le web semble bienvenu. Les interfaces se parent de couleurs pastel, d’illustrations chaleureuses et de compositions épurées.
Ces designs harmonieux et minimalistes enveloppent l’internaute dans un cocon de sérénité. Cette tendance est aussi une réponse intelligente à la sur-sollicitation et à la fatigue oculaire qui touchent de nombreux internautes.
Le brutalisme
En totale rupture avec la tendance précédente, le brutalisme s’inspire du mouvement architectural éponyme. Ce style “sans gêne” et un brin provocateur s’affranchit des normes esthétiques pour un rendu à double tranchant.
Qu’il soit jugé audacieux ou incommodant, un site brutaliste affiche une ferme volonté de sortir du moule et de se démarquer de la concurrence.
Des interfaces immersives
En 2021, on ne navigue plus sur mais dans un site web. Afin de nous plonger dans cet univers parallèle, les designers redoublent d’imagination. Les arrière-plans animés placés en page d’accueil sont une excellente invitation au voyage, ils captent l’attention dès les premières secondes.
Les effets de défilement (scrolling) apportent aussi une expérience de navigation immersive. Par exemple, le parallaxe offre des jeux de profondeur complexes, donnant l’impression de littéralement se balader dans l’interface. Idem pour la rotation 3D, qui permet à l’internaute d’examiner un produit sous toutes ses coutures, comme s’il le tenait dans la main.
Les micro-interactions, quant à elles, gagnent en intensité et s’immiscent tout au long du parcours, avec la complicité de l’internaute.
Attention toutefois à ne pas tomber dans la surenchère en multipliant les éléments dynamiques. Trop de mouvement peut donner le tournis et gêner la navigation, un design immersif est avant tout subtil et intuitif !
Des compositions imparfaites
La composition imparfaite tranche avec l’aspect léché des sites minimalistes. Elle s’appuie par exemple sur des illustrations façon “croquis dessiné sur un coin de nappe”, ou d’un texte qui semble raturé à même l’écran.
Humanité, authenticité et originalité sont des valeurs véhiculées par ces interfaces qui osent l’imperfection.
Des typographies expressives
En 2021, la typographie habille un site et fait partie intégrante de son identité graphique. Les caractères XXL avec ou sans empattement restent sur le devant de la scène. Les lettrages fluides et asymétriques, les variations de taille et les effets de masque gagnent en popularité.
Ces partis pris graphiques confèrent aux interfaces un trait de caractère bien marqué et apportent mouvement et dynamisme. Outre la police, le choix des mots est primordial : si les visuels attirent l’attention de l’internaute, c’est le message qui va le faire rester sur le site.
La data-visualisation
En 2021, les diagrammes, jauges, cartes et autres outils de data-visualisation devraient dominer nos écrans : un chiffre ou un graphique impactants valent bien souvent un long discours.
Avec la dataviz, la donnée brute et complexe est transformée en représentation visuelle et tangible. Elle devient un levier décisionnel, facilitant la compréhension et donc la mémorisation d’un message.
Excellent instrument de storytelling, cet outil permet d’illustrer des concepts compliqués ou de rendre réelles des informations abstraites. Intégrer des données au design d’un site web renforce par ailleurs la crédibilité accordée à son propriétaire.
Comme souvent en webdesign, la data-visualisation doit être utilisée avec parcimonie et dans un but bien précis. Pour ne pas perdre les internautes, mieux vaut proposer des graphiques interactifs qui permettent, au fil des actions, d’aller du général au particulier.
C’est le choix qu’a fait Globalance World, une plateforme qui permet de réaliser des investissements conscients, basés sur des indicateurs économiques, sociétaux et environnementaux.
Le mode sombre
Loin d’être purement esthétique, le “dark mode” améliore l’ergonomie visuelle. Avec ses coloris sombres et doux qui atténuent la lumière blanche, il fait du bien à nos yeux ainsi qu’à la planète. En effet, ce mode est adapté aux écrans OLED. Il est moins énergivore, allongeant la durée de vie des appareils.
Et pour concilier l’utile à l’agréable, cette tendance profite au design des interfaces. Elle valorise les contenus colorés et apporte du contraste, pour un rendu moderne et élégant. En 2021, de plus en plus de sites web et d’applications mobiles laisseront le choix entre le dark et le light mode. Afin de réduire la fatigue oculaire, mieux vaut opter pour un fond gris ou un bleu foncé.
Le neumorphisme
Cette tendance controversée puise son inspiration dans le skeuomorphisme (la représentation réaliste d’un élément digital) et le flat design. Le neumorphisme (prononcez “ni-you-morphisme”) vient pimenter les interfaces “flat” sans les dénaturer. Il conserve les traits épurés et lissés, mais joue avec les ombres pour donner un effet de réalisme et de relief. Les formes semblent palpables, les écrans gagnent en profondeur.
Gardez cependant en tête que les internautes, habitués au flat design, peuvent être perturbés par le neumorphisme. Afin de ne pas desservir l’accessibilité, une attention particulière doit être apportée aux contrastes entre l’arrière-plan et les éléments de l’interface, notamment ceux qui requièrent une action. Dans l’exemple ci-dessous, les boutons se fondent dans le décor et manquent de visibilité.
C’est appliqué par touches maîtrisées et couplé à une autre technique UI (material ou flat design) que le neumorphisme peut prétendre apporter un vent de fraîcheur, mais sans freiner l’expérience utilisateur.
Webdesign et ergonomie : 2 approches complémentaires
La qualité du design graphique d’un site a un impact immédiat sur le comportement des internautes. Beaucoup de visiteurs peuvent quitter une page à peine chargée, s’ils jugent son apparence déplaisante ou inadaptée – un comportement à éviter, puisque le taux de rebond est un indicateur important en SEO.
Mais gardez en tête que l’ergonomie et le design, le fond et la forme, sont complémentaires et étroitement liés. Un design efficace doit séduire le visiteur, mais aussi le rassurer et le mener facilement à l’information recherchée.